L'impact de la crise sanitaire sur l'industrie 4.0

Industrie 4.0 : L'impact de la crise sanitaire sur l'industrie du futur

Depuis plus d'un an, l'industrie, comme de nombreux secteurs, a vu son fonctionnement bouleversé par la crise sanitaire. Lors du confinement initial, certains fabricants ont même connu des pénuries de matières premières. D'autres n'étaient parfois pas préparés à répondre rapidement aux nouvelles demandes des clients. Les acteurs de l'industrie 4.0 sont aujourd'hui confrontés à des difficultés liées au fonctionnement de leurs chaînes de valeur. Ils ont dû s'adapter et innover pour ne pas immobiliser leurs unités de production.

Une crise sanitaire pour soutenir l'adoption de l'industrie 4.0

Avec le décret de fermeture nationale du mois de mars, les entreprises ont vu leurs habitudes de travail changer radicalement. Le télétravail est devenu la norme et a poussé de nombreuses entreprises vers l'industrie 4.0. Une telle crise a donc permis à de nombreux acteurs de l'industrie de réaffirmer leurs capacités de contrôle à distance. L'intégration de jumeaux numériques, en particulier, réduit la nécessité d'une main-d'œuvre sur place.

L 'industrie 4.0 a également bénéficié du plan de relance du gouvernement. En effet, France Relance a débloqué 900 millions d'euros pour moderniser les PME et ETI. L'industrie française est sous-équipée en robots par rapport à ses principaux concurrents (Allemagne, Japon, etc.). Par ailleurs, ces subventions destinées à la modernisation de l'outil industriel devraient également être prolongées sur plusieurs années.

La technologie 4.0 permet aux acteurs de l'industrie de mieux s'adapter

La crise sanitaire et les restrictions qui en découlent ont entraîné de nombreuses pénuries. Certaines de ces pénuries ont touché l'ensemble de l'économie. C'est le cas de la crise des conteneurs dans le secteur du fret maritime. Cette pénurie est due à plusieurs causes : allongement des temps de déchargement par manque de personnel ; modification des plans de transport avec des ports beaucoup moins fréquentés (et donc des conteneurs vides non recyclés dans la boucle maritime). On note également qu'en 2020, le nombre de conteneurs en fin de vie retirés du circuit est bien supérieur au nombre de nouveaux conteneurs mis en place, ce qui crée un déséquilibre. Pour éviter ou surmonter une telle crise et améliorer la traçabilité des conteneurs et la gestion de leurs flux, des solutions telles que l'utilisation de l'IoT (Internet des objets) couplée à la blockchain et des solutions de planification avancée intégrant l'intelligence artificielle sont envisageables.

La récente crise des semi-conducteurs est un cas fascinant à étudier de plus près. Cette situation s'est produite malgré une augmentation constante de la demande pour ce type de produits depuis plusieurs décennies. Les microprocesseurs sont largement utilisés dans l'industrie automobile. Chaque véhicule contient 300 à 400 euros de composants électroniques. Avec les contraintes du premier semestre 2020, la construction automobile s'est arrêtée ou a ralenti. La demande de composants électroniques a chuté dans les mêmes proportions. Cependant, des secteurs spécifiques ont été très demandés : casques, PC, serveurs, smartphones 5G, nouvelles consoles de jeux vidéo, etc. Face aux incertitudes liées à la pandémie, les investissements dans de nouvelles capacités de production ont ralenti.

Dans l'industrie automobile, la demande et la production se sont accélérées vers la fin du deuxième trimestre 2020. Elles se sont fortement accélérées à l'automne 2020 dans l'industrie automobile. Cependant, avec la reprise du secteur automobile, la demande cumulée de semi-conducteurs dépasse la capacité de production des fonderies. Les fabricants sont alors contraints de procéder à des arbitrages, car ils ne peuvent pas servir tous les marchés. Les composants automobiles étant les moins rentables, leur production n'est pas prioritaire. En conséquence, de nombreuses usines automobiles fonctionneront bien en deçà de leur capacité en 2021 en raison d'un manque de composants électroniques. Le fait que l'industrie automobile fonctionne en flux tendu, alors que les cycles d'approvisionnement des composants électroniques sont de 3 à 6 mois, accentue encore ce problème.

Pour éviter de rencontrer ce type de problème à l'avenir, il est essentiel, d'une part, d'assurer une meilleure planification globale des microprocesseurs par l'écosystème automobile avec la constitution de stocks intermédiaires. D'autre part, il est indispensable de mettre en place des outils informatiques de planification 4.0.

Ces deux exemples mettent en évidence la vulnérabilité des chaînes d'approvisionnement mondialisées et la nécessité d'une meilleure gestion des risques dans la chaîne d'approvisionnement. Nous pouvons également conclure qu'il est nécessaire de penser à la production sur des plaques continentales. Cela permettrait de réduire les délais, d'améliorer la visibilité et de permettre une gestion plus contrôlée. La délocalisation en Europe est donc une solution souhaitable. Mais l'implantation d'usines en Europe nécessite le choix de solutions très automatisées et beaucoup plus flexibles pour pouvoir produire à moindre coût.

Intervention d'acteurs extérieurs pour promouvoir l'innovation

Depuis plusieurs années, de nombreuses entreprises font appel à des sociétés externes pour les aider à intégrer les technologies 4.0. Ces entreprises ont donné naissance à de nombreuses technologies permettant aux entreprises d'adopter de nouvelles méthodes de travail.

Des entreprises telles que Dillygence proposent d'aider les entreprises à améliorer considérablement leurs opérations en fournissant des jumeaux numériques pour visualiser, analyser et contrôler plus efficacement. Les solutions de Dillygence se distinguent par leur rapidité, bien supérieure aux offres actuelles, permettant d'explorer un large éventail d'améliorations possibles pour identifier les plus pertinentes pour le système de production. En amont de la mise en œuvre des solutions, Dillygence accompagne également votre transformation vers Industrie 4.0.